Dans le cadre du prolongement du RER E vers l’Ouest de Paris, dont les études de MOe sont réalisées par un groupement SETEC – EGIS – Jean-Marie DUTHILLEUL, une nouvelle gare doit être implantée dans le quartier de la Défense, sous le bâtiment du CNIT. Elle comprendra un corps principal réalisé en sous-œuvre, prolongé par deux rameaux souterrains. Ancrée à une profondeur plus importante que les ouvrages existants du secteur, cette gare s’inscrit dans un contexte géotechnique particulier à fort enjeu technique, caractérisé par la présence de terrains stratifiés en voûte, et une assise ancrée dans un reliquat de dalle calcaire (formation des Calcaires Grossiers) surmontant des sables boulants baignés par une nappe en charge. Le CNIT étant par ailleurs un bâtiment sensible aux déformations et aux vibrations, les méthodes d’exécution à envisager doivent permettre de limiter les déplacements et les nuisances induits. Dès la phase d’avant-projet, dans une démarche globale de maîtrise des risques, de lourds travaux de reconnaissances ont donc été entrepris depuis le dernier niveau de sous-sols du bâtiment, dans le but de caractériser les formations géologiques intéressées par le projet et d’évaluer la faisabilité et l’impact des méthodes d’exécution envisagées.
TERRASOL, qui réalise les études géotechniques des ouvrages du secteur de La Défense pour le compte de SETEC, a défini le programme de reconnaissances et en a assuré le suivi d’exécution. L’enjeu consistait à définir des méthodes permettant de caractériser des points de vue géo-mécanique et hydrogéologique l’ensemble des formations impactées par le projet, qui vont des sols meubles (formations sablo-argileuses de l’Yprésien, situées sous les niveaux d’assise des ouvrages) aux roches tendres (formations stratifiées très hétérogènes des Marnes et Caillasse et Calcaires Grossiers qui seront recoupées par les excavations), tout en intervenant depuis un niveau fortement contraint (parking souterrain au gabarit en hauteur limité).
La démarche retenue a consisté à réaliser des essais en vraie grandeur, complétés par des essais plus conventionnels. Un puits de reconnaissances dédié a été réalisé, avec un diamètre d’excavation de 4 m, descendu par des moyens conventionnels à 25 m de profondeur dans les formations devant constituer l’assise des ouvrages. Il a permis de visualiser les terrains en grand et de réaliser à plusieurs niveaux des essais de chargement au vérin à plaque rigide (chargements horizontaux et verticaux) et des essais de vibration. Le programme est complété par des reconnaissances géotechniques conventionnelles, comprenant des forages carottés (valorisés par la réalisation de nombreuses diagraphies), des essais géotechniques in situ (essais SPT, pressiométriques, dilatométriques, et cross-hole), et des essais au laboratoire.
L’ensemble des données obtenues doit permettre d’établir une synthèse géologique, géotechnique et hydrogéologique exhaustive adaptée au contexte et à la complexité du projet, de définir les paramètres de calcul pour la phase d’études PRO, ainsi que de proposer des méthodes d’exécution adaptées pour la phase EXE.
Terrasol a réalisé :
- Définition du programme de reconnaissances
- Suivi des travaux
- Synthèse géotechnique